Metz mise sur le participatif

Le printemps des citoyens revient pour une 5ème édition ce samedi 17 mai à Metz. Cette fois-ci, un projet inédit sera soumis aux habitants de la Métropôle.

Le thème cette année pour le traditionnel printemps des citoyens sera “Le budget participatif : décidons ensemble”. En clair, la ville de Metz propose de mettre en oeuvre un budget participatif où une enveloppe de près d’un million d’euros sera mise à disposition des habitants. “Nous voulons que les personnes renouent avec la politique. Actuellement, il y a une trop grande défiance vis-à-vis des politiques. Nous voulons lier nos paroles à des actes.” explique Thomas Scuderi, adjoint au maire.

Cette somme sera donc distribuée tous les ans, et ce, pendant toute la durée du mandat de Dominique Gros. “Ce sera aux comités de quartier de se mobiliser pour faire participer les habitants. Nous allons mettre au point des moyens pour collecter les idées des résidents puis, durant un mois, j’irai moi-même dans ces quartiers discuter et voir ces propositions.” ajoute l’adjoint au maire.

Le dialogue d’abord

Ce samedi 17 mai, les DSCN1973habitants de Metz sont donc conviés place d’Armes pour une kermesse citoyenne ainsi qu’une réunion dans la salle de Mairie pour aborder les questions de la participation des habitants. “L’inédit de cette année, ce sera également le fait que les Messins qui ne peuvent pas se rendre à cette réunion mais qui souhaitent participer, pourront le faire via le numérique.” souligne Thomas Scuderi.

Ainsi, la chaine Youtube de la Mairie retransmettra en direct la réunion et les comptes Facebook et Twitter de la Métropôle permettront à tous de poser leurs questions relatives à ce nouveau projet. “Tout n’est pas encore fixé mais nous apprenons en marchant. Et surtout, nous voulons montrer que la parole du citoyen est essentielle et que tout politique à l’heure actuelle en France, devrait prendre en considération la parole du peuple. C’est ça la démocratie.”

Ce projet de budget participatif est le troisième à voir le jour en France. La ville de Trèves ainsi que celle de Grigny l’ont déjà mis en place depuis 10 ans. Mais la véritable question ici demeure encore sans réponse : d’où provient cet argent ? Un million d’euros par an et ce, durant 6 ans, ce n’est pas rien. La timide stagiaire en journalisme que je suis n’a pas osé poser la question à l’éminent élu mais il n’empêche que cela a le mérite d’être posé.

Sophie Wiessler